Aujourd’hui on a parlé du CNB à la radio – France Inter

Le Club à l'Ouest

Aujourd’hui on a parlé du CNB à la radio – France Inter

Les piscines commence à rouvrir, sur dérogation ministérielle, pour les nageurs de haut-niveau. En attendant de retrouver leur piscine, les 14 nageurs élite du club de Brest patientent en nageant dans l’eau de mer, un entraînement spécial pour des athlètes plutôt habitués aux bassins.

Au milieu du va-et-vient des planches à voile, les nageurs du club nautique brestois se lancent. Combinaison obligatoire dans une eau à 13 degrés et alors que le vent souffle fort : c’est un décor inhabituel pour des nageurs qui d’ordinaire, enchaînent les longueurs en bassin. Au programme de la séance du jour et après les dernières consignes données par l’entraîneur : plus de trois kilomètres à nager le long du littoral.

Retrouver l’équipe, c’est déjà super parce que l’esprit de groupe est important, se félicite Inès Pelleau qui comme les autres nageurs avait des fourmis dans les jambes malgré les conditions. Ca remotive parce qu’être tout seul pendant 2 mois, c’est long.” Et l’adolescente de poursuivre : “Nager en mer plutôt qu’en bassin, c’est différent, on n’utilise pas les mêmes techniques de nage mais on fait avec.”

Travailler de nouveaux aspects

Faire avec en attendant mieux : l’ouverture de la piscine de Brest est prévue dans les prochains jours pour les quatorze nageurs du club qui ont obtenu une dérogation. Le confinement a été une longue épreuve même si des séances d’entraînement “au sec” ont été délivrées durant cette période. “On a pris le temps de travailler des aspects qu’on ne travaillait pas forcément auparavant, assure Steven Deyres, l’entraîneur des espoirs de haut niveau. Mais on est des terriens et ne pas pouvoir s’allonger dans un milieu liquide pour des athlètes de haut niveau, c’est complètement surréaliste.” 

Les nageurs élite du Club Nautique Brestois © Radio France / Jérôme Val

Mais c’est déjà un grand soulagement de reprendre pour Morgane Dornic, 21 ans, qui n’avait pas fait une telle coupure sans nager depuis des années. “J’avais la chance d’avoir une piscine chez moi, mais ça ne me plaît pas trop, raconte cette spécialiste de l’eau libre. Côté sensation, je trouve que ça va, mais je manque de puissance. J’ai perdu de la force dans les bras. On a aussi perdu dans le rythme cardiaque. On n’est vraiment pas dans le même niveau qu’en mars, quand on a arrêté.”

Article France Inter – Jerôme Val – 24 mai 2020