Natation. Tony Pouliquen : « Le groupe a pris une autre dimension »

Le Club à l'Ouest

Natation. Tony Pouliquen : « Le groupe a pris une autre dimension »

Confirmés à Saint-Raphaël du 10 au 13 décembre, les championnats de France d’hiver doivent permettre au CN Brest d’y confirmer sa progression, selon le directeur sportif Tony Pouliquen.

La décision de maintenir les championnats de France hiver doit vous satisfaire, après ces longs mois sans compétition ?

Cela fait déjà quelques semaines qu’on nous disait que c’était en bonne voie. On s’est projeté sur cette compétition-là, mais cette confirmation, c’est plutôt une bonne nouvelle.

On imagine que la période est assez compliquée pour les nageurs…

C’est surtout compliqué pour l’asso, mais sur le coup, la ville de Brest a été assez remarquable, hyper-réactive sur ce confinement-là. On n’a pas eu de coupure d‘entraînement à partir du moment où on nous a annoncé que les athlètes de haut niveau pouvaient continuer, la ville nous a tout de suite permis de nous entraîner. C’est quand même confortable par rapport à d’autres villes où les athlètes n’ont pu reprendre.

Commencer la saison par des « France », c’est un peu particulier ?

Oui, sachant, que le format est un peu différent parce que les « France » hiver sont d’habitude toujours en petit bassin et là, ils se disputent en grand bassin et sont qualificatifs pour les Jeux olympiques déjà. C’est aussi pour cela qu’il y a eu autant de tractations pour les maintenir, parce qu’il y a un vrai enjeu pour ceux qui pourront se qualifier là d’être sereins jusqu’à l’été prochain.

Combien de nageurs emmènerez-vous à Saint-Raphaël ?

On emmène 13 nageurs, ce qui fait un bon effectif, sachant qu’il y a une vingtaine de qualifiés en Bretagne. C’est surtout nous remettre en ordre de marche, parce qu’il n’y a pas eu de compétition depuis février, c’est aussi redonner de l’intérêt à la pratique de l’entraînement. Après, on essaie vraiment de mettre en place des choses intéressantes pour les athlètes, avec tout le suivi mental et physique qu’on a étoffé. Du coup, on sent vraiment que le groupe a pris une autre dimension. Je suis curieux de voir ce que cela va donner.

Les résultats progressent régulièrement. Quels peuvent être vos objectifs désormais ?

On arrive à avoir des résultats qui montent en puissance ces dernières années. Maintenant, il ne faut pas s’arrêter là, ce serait trop facile. L’idée, c’est vraiment d’élever notre niveau de performance pour avoir des nageurs de très haut niveau, sur des standards internationaux. C’est compliqué de donner un objectif chiffré, parce que l’on est un peu dans l’inconnu. On va essayer de faire le plus de finales A possibles. On s’approche des podiums tous les ans, on va finir par monter dessus. C’est une étape indispensable pour la suite.

Sur qui comptez-vous pour aller chercher des résultats ?

Il y a d’abord nos « cadres », comme Claire Bourse, régulièrement au pied du podium, Orlane Hita, identifiée sur les listes élargies de la fédération comme potentiellement qualifiable pour les Jeux olympiques. Elle aura peut-être quelque chose à aller chercher cette année en relais. On a toujours Lean Cabon. Et aussi deux garçons qui vont être intéressants, Kilian Pech et Louis Picoche. A 18 ans, ils commencent sérieusement à changer de dimension, autant physiquement que dans l’eau. On est hyper content d’avoir des garçons qui se mêlent à la bagarre, pour montrer que l’on ne fait pas du sport que pour les filles.

Dans quel état d’esprit sont vos nageurs aujourd’hui ?

Il y a une émulation, ça nage comme si la saison avait commencé. On part en compétition à Toulouse, avec une partie des nageurs qualifiés au France, et le week-end prochain, on part à Amiens. Ce sont des compétitions un peu sur le format des championnats de France, avec des nageurs listés ou dans des pôles espoirs. On sait que, question niveau, ça va être très intéressant.

Article du Télégramme de Brest du 20 novembre 2020

Tony Pouliquen : « On s’est projeté sur ce championnat de France, mais cette confirmation, c’est plutôt une bonne nouvelle ». (Photo Nicolas Créach)