Natation. Pech-Picoche, la nouvelle vague du CN Brest

Le Club à l'Ouest

Natation. Pech-Picoche, la nouvelle vague du CN Brest

Louis Picoche (à gauche) et Kilian Pech (à droite), entourés de leur entraîneur Jonathan Parouty, sont les deux grands espoirs du CN Brest. (Photo Laurent Aquilo)

Killian Pech et Louis Picoche ont brillé, le week-end dernier au meeting de Marseille*. Les deux pensionnaires du CN Brest viseront désormais des finales A lors des championnats de France élite, mi-décembre.

Huit mois, même un peu plus, qu’ils n’avaient pas arpenté les bassins en compétition. Le week-end dernier, les nageurs du Pôle espoirs du Cercle des nageurs de Brest ont regoûté au parfum de la confrontation à Toulouse.

Un week-end de reprise au cours duquel Killian Pech et Louis Picoche ont cassé la baraque. 3e sur 100 m papillon, le premier nommé a, avec un temps de 55’’15, donné une petite claque à son propre record de Bretagne (jusque-là de 55’’21). « Il est devancé par des nageurs qui ont tous deux ans de plus que lui, observe Tony Pouliquen, directeur sportif du CN Brest. Par rapport aux jeunes de son âge, il leur a mis au moins deux secondes ».

Quant à Louis Picoche, 4e de la finale du 50 m nage libre, il a, en 23’’67, battu son meilleur temps sur la distance (24’’03).

Objectif finales A aux championnats de France élite

18 ans tous les deux, ces deux grands copains, « fusionnels » comme le rappelle leur entraîneur Jonathan Parouty, n’ont pas perdu leur temps, ni leur niveau pendant le confinement. Pourtant, le risque était grand alors que les piscines étaient fermées et l’entraînement réduit à de la préparation physique générale. « Ils ont grandi dans leur tête pendant le confinement. Ce sont deux crèmes, très faciles à entraîner, avec deux profils différents. Louis dans la maîtrise de ce qu’il fait, il prépare beaucoup. Killian, c’est le garçon tranquille ».

« Le confinement a aidé à leur faire comprendre qu’à leur âge, on ne s’entraîne pas seulement pour être bon le week-end prochain, cette saison ou en 2021, mais surtout à plus long terme, quand ça comptera vraiment », appuie Tony Pouliquen. Il n’empêche, Killian Pech et Louis Picoche iront aux championnats de France élite du 10 au 13 décembre. Et ils seront ambitieux. « On s’est fixé des objectifs de finale A, sur 50 m nage libre pour Louis et 100 m ou 50 m papillon pour Killian, fixe Jonathan Parouty. Voir des nageurs brestois sur des finales A, ce n’est pas arrivé depuis des lustres. Eux en ont le potentiel ».

« La capacité à aller en équipe de France »

Car si le Cercle des nageurs brestois est habitué à voir éclore ses nageuses, comme Charlotte Bonnet, il faut remonter à loin pour trouver des nageurs de ce niveau-là dans le sprint chez les hommes. « Je dirais depuis les années 2002-2004 et la génération de Paul-Alain Kersalé », estime Tony Pouliquen.

Jusqu’où peuvent aller les deux successeurs de cette génération dorée ? Bien malin qui pourra le dire pour le moment. « Ils sont encore en plein développement, notamment musculaire, raconte Jonathan Parouty. Mais ils ont tous les deux des cartes à jouer pour se créer un futur dans la natation française. Je les ai vus grandir, se développer. Les qualités physiques, ils les ont, d’explosivité aussi. Ils développent leurs qualités aquatiques. Ils ont la capacité à aller en équipe de France. Maintenant, à eux de s’en persuader ».

Article LE TELEGRAMME

  • Erreur de la rédaction : il s’agit du Meeting de Toulouse et non Marseille

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