Louis Picoche : un chemin à dessiner

Le Club à l'Ouest

Louis Picoche : un chemin à dessiner

Gros programme pour Louis Picoche à Saint-Raphaël : 50 m nage libre, 50 m papillon, 100 m papillon et 50 m dos. (Photo DR)

Autrefois Briochin, désormais Brestois, Louis Picoche aura de belles ambitions aux championnats de France Élites qui débutent ce jeudi à Saint-Raphaël.

Il est né à Melun, a grandi à Saint-Brieuc et s’est révélé à Brest. Louis Picoche, 18 ans depuis septembre, a balisé sa vie d’étapes. Le chemin est bien construit. La natation au cœur de ses envies. « Ce n’est pas évident de concilier le sport et les études. Cela demande une rigueur. Le plus dur, c’est de prendre du temps pour soi, en fin de journée. Sans pour autant se coucher trop tard », disserte le garçon.

Rêves olympiques

Dans les bassins, il est un sprinteur né. Aux championnats de France Élites de Saint-Raphaël, il cumulera 50 m nage libre, 50 m papillon, 100 m papillon et 50 m dos. Hors de l’eau, il est un jeune homme posé, qui aime s’évader et dessiner, au point d’envisager d’en faire son métier. « Quand j’étais plus jeune, j’étais fan de BD. En grandissant, j’ai basculé vers le style Manga. Il y a peut-être un côté artiste en moi », glisse l’actuel étudiant en fac de maths à Brest.

Sur les plots de départ, Louis Picoche se mue en compétiteur. Porté par l’émulation avec son « meilleur ami », Killian Pech. « Entre nous, c’est la bagarre dans l’eau. Mais c’est toujours amical et bienveillant ». Les deux hommes se retrouveront à Saint-Raphaël en papillon (« où il est meilleur que moi ») et en crawl (« où c’est plutôt moi »). L’ambition sera partagée : battre ses records et se glisser en finales A, sinon B ou C. « Je m’en sens capable en 50 m crawl », avoue Louis Picoche, le sourire en coin à l’idée, qui sait, de s’aligner au côté d’un Florent Manaudou. « Je nage pour vivre des moments comme ça », sourit celui qui rêve, pourquoi pas, de Jeux Olympiques 2024.

Sacrifices assumés

Ce sacerdoce, il le doit aussi à ses parents qui ont quitté Saint-Brieuc pour Brest autant par envie de changement que pour accompagner le projet du fiston. « C’était une des raisons, pas la seule », raconte le frère d’Anne et Luce, parti en fin de classe de 5e dans le Finistère et ainsi dispensé d’internat depuis son engagement dans le Pôle brestois. « Depuis que je suis ici, la natation a pris une autre dimension dans ma vie. Ce sont des sacrifices mais j’étais prêt à les faire. C’est un choix ».

Voici deux semaines, au Meeting de Toulouse, après neuf mois sans compétition, Louis s’est rapproché de ses meilleurs chronos réalisés l’an dernier. Ce fut notamment le cas sur 50 m nage libre (23’’67 contre 23’’65). « Pour aller en finale A, il va falloir descendre sous les 23 secondes, ou faire un tout petit 23 ». Le chemin est à dessiner.

Article Le Télégramme publié le 09 décembre 2020

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