Brest : Killian Pech, le goût de l’effort pourrait mener le nageur aux JO

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Brest : Killian Pech, le goût de l’effort pourrait mener le nageur aux JO

La Bretagne n’a jamais eu un nageur papillon du niveau de Killian Pech, pensionnaire du CN Brest. À 18 ans, il a encore une marge de progression qui pourrait l’emmener aux JO 2024.

Le 19 mars 2021, à Marseille, Killian Pech, nageur élite du CN Brest, a battu son propre record de Bretagne du 100 m papillon (55.05). Un de plus. Il compte une dizaine de records de Bretagne. Aujourd’hui âgé de 18 ans (il en aura 19 en avril), il vit sa première année chez les grands, comprenez chez les Seniors.

« Il est le meilleur nageur en papillon de l’histoire en Bretagne », relève son coach, Jonathan Parouty, responsable de la section sprint. Pourtant, « à la base, je suis loin d’être le meilleur, j’ai toujours commencé dernier », sourit Killian Pech, arrivé à Brest à l’âge de cinq ans en provenance de la région parisienne. 

Emploi du temps serré

Heureux dans l’eau. Et pas avare d’efforts. Illustration en regardant de près son planning d’une journée classique, jeudi 25 mars. Arrivé à la piscine à 6h20, il est entré dans l’eau à 6h55 pour en sortir à 8h30. Le soir, rebelote, entre 17h30 et 19h. Entre-temps, les cours en terminale. 

« Nous avons déjà essayé de nager moins, mais ça ne fonctionne pas, sourit son coach. Nous ne sommes pas des poissons, il faut habituer son corps à l’eau, cela nécessite d’y passer beaucoup de temps. »

Le plaisir, Killian Pech le trouve dans le dépassement de soi. 

Il y a aussi le plaisir de dépasser la peur, de se dépasser physiquement. Et parfois un plaisir égocentrique, les nageurs aiment se challenger et grandir tous les jours dans différents secteurs. Jonathan Parouty Entraîneur au CN Brest

« Avec le papillon, j’ai l’impression de voler sur l’eau », dit le lycéen. Qui a encore deux à trois secondes à gagner au 100 m pap’ pour être au niveau des meilleurs. Il pourra s’y frotter dans douze semaines à Chartres (Eure-et-Loir) à l’occasion des championnats de France Élite (du 15 au 20 juin).

D’autres échéances viendront ensuite, dont l’une reste dans un coin de sa tête, les JO 2024 à Paris. « L’objectif est d’y participer et, dans le même temps, d’obtenir mon diplôme. L’an prochain, je souhaite intégrer un IUT avant de rentrer en école d’ingénieur. À moi de bien gérer. » Un nouveau challenge à relever, il adore cela.  

Article Par Julien Saliou Publié le 5 Avr 21 à 13:58 

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